Les mains de Camille

Vous entrez sur la scène, avec nous, dans l’intimité de l’atelier. L’atelier de Camille Claudel. On vous prévient, l’histoire est plutôt triste. C’est une histoire d’oubli.

Illustre femme artiste du début du siècle dernier, Camille Claudel consacra une moitié de sa vie à sculpter des petits bouts de liberté et l’autre à la réclamer à grands cris, percluse dans le secret d’un asile d’aliénés. Enfermée pendant trente ans, parce que jugée déviante, parce qu’une femme de son époque ne fait pas de sculpture, parce que certaines différences, d’hier ou d’aujourd’hui, ne doivent pas faire trop de bruit.

Sous vos pieds, comme pétris par les mains de Camille, surgiront d’un bloc de papier froissé, les membres de la famille Claudel, des critiques d’art, des causeuses et autres colporteurs de rumeur. Une voix, un violoncelle pour tisser le chant fragile de nos images. Des marionnettes de papier et quatre filles pour parler de presque hier, avec l’envie farouche de croire qu’aujourd’hui cette histoire n’aurait pas existé…

« Camille sculpte. Et la vie jaillit de ses mains. Une lecture tout en finesse : le destin de la jeune artiste n’aura été que plâtre et poussière… Mais une sève brûlante continue de circuler dans l’œuvre. » TÉLÉRAMA

« Portrait à base de papier – le matériau phare des Anges –, mais aussi de musique et de magie, cette pièce offre une belle introduction à l’univers des Anges au Plafond. » LA TERRASSE